L'avenir des AVScolaire et le futur des syndicats de pouvoir
Posté : 11 juin 2006 12:16
Bonjour
Mercredi 7 juin s’est tenue à Paris une journée de travail entre AVS organisée par la CFDT. Etaient présentes plusieurs fédérations, parties de cette confédération : la Fédération de l’Enseignement Privé (FEP), le Syndicat Général de l’Education Nationale (SGEN), Inter-Co (syndicat de collectivités territoriales) et Santé Sociaux.
Mais pourquoi la présence de fédérations n’appartenant pas au champ de l’enseignement ?
Parce que si « journée AVS » il y avait, il fallait savoir que les AVS concernés n’étaient pas seulement les Auxiliaires de Vie Scolaire (on dira AVScolaire) mais également les Auxiliaires de Vie Sociale (on dira AVSociale)
Les AVSociale interviennent au domicile de vieux ou de personnes qui peuvent être handicapées, malades ou en incapacité de faire face à certains gestes de la vie quotidienne. Leur métier est soumis à un diplôme d’Etat, le DEAVS. Le public avec lequel elles travaillent et le statut qui est le leur ne permettent donc pas a priori de comprendre le fait que la CFDT réunisse ensemble les AVSociale et les AVScolaire, ces derniers travaillant à l’école à l’intégration scolaire des enfants handicapés, sous régime très précaire, temporairement et sans formation ni diplôme.
Il nous est expliqué le matin que ce qui nous réunit vient de la loi de février 2005. En effet, les AVSociale et les AVScolaire interviennent auprès de personnes handicapées et font partie commune des mesures de « compensation tout au long de la vie » prévue par cette loi, bien qu’ils n’y soient pas cités.
En quoi le simple fait de réunir ensemble AVScolaire et AVSociale pour une journée de travail constitue déjà un parti pris politique et idéologique de la part de la CFDT ?
C’est la question de fond de cet article et nous essaierons d’y répondre avec l’aide de l’analyse de la proposition-phare de cette journée du 7 juin.
Bienvenue donc à la journée des AVS, journée de travail de la CFDT organisée par la CFDT en priorité pour les adhérents CFDT pour dégager des axes revendicatifs CFDT dégagés par le personnel présent et destinés à être in fine portés par la CFDT. Car à la CFDT on a des valeurs et c’est ce qui fonde l’action de la CFDT, loin des idéologies et du « tout protestataire » (comme me le précise dès le matin mon voisin de siège, instituteur membre du SGEN). « C’est votre journée et vous aurez la parole », nous dit France Colon, chargée du dossier « métiers du Handicap » à la CFDT.
Le matin : témoignage d’AVSociale, d’AVScolaire, d’ATSEM (Agent Territorial Spécialisé en Ecole Maternelle) travaillant à l’intégration scolaire, d’Emploi de Vie Scolaire (EVS) et rebonds de la salle.
Puis on mange.
L’après-midi est prévu un travail en atelier autour de militant CFDT, AVSociale et AVScolaire mélangé (les AVSociale sont au moins trois fois plus nombreuses que nous). France Colon, animatrice de cette journée, nous explique : « il vous faudra dégager trois axes de revendications communes. C’est votre journée et vous aurez la parole ».
Interloqué, je lève la main. On me donne la parole.
« Excusez-moi mais comment peut-on dégager des revendications communes alors même qu’on n'a pas du tout le même statut ? Les AVSociale ont un diplôme, ce qu’elles font est un métier, alors que nous c’est une fonction… »
« Vous aurez des militants de la confédération avec vous pour répondre à vos questions, ne vous inquiétez pas, c’est VOTRE journée et vous aurez la parole », me répond-elle.
Ce n’est pas peu dire que les ateliers commencent avec en moi l’impression grandissante que le chemin des réflexions est bien trop balisé pour que ces dernières en soient vraiment. L’impression d’être un troupeau qu’on conduit gentiment là où on veut le conduire.
Mais je m’inquiète sûrement pour rien, après tout, c’est notre journée et nous aurons la parole.
Les ateliers en route, c’est tout de suite que les « militants de la Confédération » (dans mon groupe ils étaient trois, un enseignant, un coordinateur AVS et une TISF –anciennement les travailleuses familiales- responsable d’une structure employant des AVSociale) proposent « d’imaginer » un métier commun simplement nommé « Auxiliaire de Vie » avec une formation commune et des « modules » de spécialisation pour travailler à la « compensation » des personnes handicapées de tous les âges.
Et employés par les Conseils généraux.
Cette « proposition » qu’on nous proposait « d’imaginer » fut l’axe central du travail de tous les groupes réunis en ateliers, la mise en commun postérieure nous le démontra .
Je ne suis pas a priori contre cette idée mais absolument pas a priori pour non plus.
Mais ce qui m’apparaît comme évident c’est la manœuvre crapuleuse de la CFDT qui, sous prétexte de réunir des personnels et les faire travailler à une réflexion sur ce que pourraient être une action syndicale qui leur serait propre, sous prétexte de s’afficher, au nom de ses « valeurs » (un mot entendu dix fois par heure) porter des revendications qui émaneraient directement de ces personnels, en fait les instrumentalise pour les faire aboutir gentiment à penser à des idées déjà eues sans à aucun moment aborder les enjeux de son application.
Enjeux qui restent obscurs pour moi mais qui me font pressentir quand même que tout n’est pas aussi simple que de déclamer « défendre des valeurs » et « travailler dans l’intérêt des personnes handicapées » et dans « l’esprit de la loi de février 2005 » pour laquelle « la CFDT s’est battue ».
Re-situer cette initiative (de créer un nouveau métier ajusté sur mesure à une loi) dans le cadre du champ du travail social et de ses actuelles réalités me paraît quand même le préalable incontournable qui empêche dans un premier temps de s’extasier sans retenue sur « la qualité du travail fourni » et la « pertinence des idées » (qui venaient de nous, bien entendu), comme ont pu le faire les secrétaires de chaque fédération présente quand il sont arrivés à une demie-heure de la fin de la journée pour nous délivrer leur discours de clôture.
Avant d’exposer mes interrogations, je voudrais me faire le relais des expressions des AVSociales qui ont émergé lors de cette journée du 7 juin. Au passage, il est intéressant de noter que les discussions ont tellement été centrés sur l’idée de fond de réunir les deux métiers que beaucoup d’éléments exprimés par les AVSociales sur la réalité de leur travail et de leur emploi ont semblé s’évanouir aussi vite qu’ils étaient parlés. (Je me demande si elles aussi ne se sont pas senties également utilisées tant leur parole se voyait tout au long de la journée reçue comme si elle était « hors-sujet »).
J’ai retenu ceci :
- les AVSociale ont un DEAVS (Diplôme D’Etat)
- en immense majorité des emplois associatifs
- beaucoup de temps partiels ou de mi-temps
- manque de reconnaissance et de considération par les métiers côtoyés (médecins, travailleurs sociaux)
- confusion fréquente par ces mêmes personnes avec les fonctions d’aide ménagère
- recrutement de plus en plus fréquent par les employeurs (sur des postes occupables par des AVSociale) de personnes à temps partiel n’ayant pas le DEAVS
- parfois travail effectué dépasse celui qui correspond aux fonctions (en situation d’intervention, parfois obligation ressentie de faire le travail d’infirmière ou d’aide soignante ou d’aide ménagère, absentes, avec toutes les conséquences juridiques imaginables en cas de problème)
- … (je n’ai pas tout retenu)
Mes interrogations concernant un éventuel métier d’ « Auxiliaire de Vie » sont les suivantes, et je compte sur ceux et celles chez qui elles feront échos pour tenter d’en éclaircir un peu les contours :
- Quelle place à côté des autres métiers du travail social ?
- Pourquoi retirer les AVScolaire de l’Education Nationale alors même que leur mission est liée à l’école et qu’un AVScolaire à l’école intervient aussi auprès des autres enfants ?
- Pourquoi élargir la base d’un métier déjà en grande difficulté ?
- Quelle pertinence de créer un nouveau métier aux côtés des métiers « historiques » du travail social dont les missions recouvrent déjà celles qui seraient propres aux « Auxiliaire de Vie » ?
Pour moi, et c’est déjà l’esquisse d’un avis, cette idée (qui vient de nous, bien entendu, hein, pas de la CFDT…) induit de favoriser ce même mécanisme à l’œuvre actuellement au travers des politiques sociales et qui consiste en l’affaiblissement (tant en terme d’effectif des corps professionnels qu’en terme de conditions de travail et de position dans les circuits de prise en charge –bien que tout cela soit intimement lié) des métiers historiques du travail social (éducateurs, assistant social, moniteur-éducateur, conseillère en ESF) parallèlement (et de manière concomitante) à la création de dits « nouveaux métiers », souvent très précaires (et quand ce n’est pas statutairement – comme les AVScolaire- c’est dans la manière d’être employé – comme les AVSociale -) et personnifiant à eux seuls la notion d’individualisation du rapport au travail.
Ou, de manière plus claire, comment mettre dos-à-dos des personnes qui devraient travailler main dans la main.. comment fragmenter le champ professionnel du travail social et de l’enseignement pour se débarrasser de la place trop importante prise par ces métiers « improductifs » dans la défense des vestiges de la construction historique qu’est le Droit du Travail.
Créer un nouveau métier c'est créer une nouvelle concurrence sans culture professionnelle, c'est dévaluer le champ professionnel du travail social au profit d'une utilisation précaire accrue des personnels.
Voilà une partie, pour moi, des enjeux de ce genre de « revendications » portés, au nom des « valeurs » et des intérêts « non idéologiques » et « non protestataires » de la CFDT, syndicat de pouvoir.
Au moins si cette fonction apparaît dans les années à venir (avec le label « idée des salariés, produit du travail des personnels réunis grâce à la CFDT » alors même qu’on a été manipulés pour servir de caution à cette proposition) je saurais avoir vécu de l’intérieur la naissance d’une réforme dite « sociale » tout autant que la réalité de sa genèse.
Merci de réagir à tout ça.
Mercredi 7 juin s’est tenue à Paris une journée de travail entre AVS organisée par la CFDT. Etaient présentes plusieurs fédérations, parties de cette confédération : la Fédération de l’Enseignement Privé (FEP), le Syndicat Général de l’Education Nationale (SGEN), Inter-Co (syndicat de collectivités territoriales) et Santé Sociaux.
Mais pourquoi la présence de fédérations n’appartenant pas au champ de l’enseignement ?
Parce que si « journée AVS » il y avait, il fallait savoir que les AVS concernés n’étaient pas seulement les Auxiliaires de Vie Scolaire (on dira AVScolaire) mais également les Auxiliaires de Vie Sociale (on dira AVSociale)
Les AVSociale interviennent au domicile de vieux ou de personnes qui peuvent être handicapées, malades ou en incapacité de faire face à certains gestes de la vie quotidienne. Leur métier est soumis à un diplôme d’Etat, le DEAVS. Le public avec lequel elles travaillent et le statut qui est le leur ne permettent donc pas a priori de comprendre le fait que la CFDT réunisse ensemble les AVSociale et les AVScolaire, ces derniers travaillant à l’école à l’intégration scolaire des enfants handicapés, sous régime très précaire, temporairement et sans formation ni diplôme.
Il nous est expliqué le matin que ce qui nous réunit vient de la loi de février 2005. En effet, les AVSociale et les AVScolaire interviennent auprès de personnes handicapées et font partie commune des mesures de « compensation tout au long de la vie » prévue par cette loi, bien qu’ils n’y soient pas cités.
En quoi le simple fait de réunir ensemble AVScolaire et AVSociale pour une journée de travail constitue déjà un parti pris politique et idéologique de la part de la CFDT ?
C’est la question de fond de cet article et nous essaierons d’y répondre avec l’aide de l’analyse de la proposition-phare de cette journée du 7 juin.
Bienvenue donc à la journée des AVS, journée de travail de la CFDT organisée par la CFDT en priorité pour les adhérents CFDT pour dégager des axes revendicatifs CFDT dégagés par le personnel présent et destinés à être in fine portés par la CFDT. Car à la CFDT on a des valeurs et c’est ce qui fonde l’action de la CFDT, loin des idéologies et du « tout protestataire » (comme me le précise dès le matin mon voisin de siège, instituteur membre du SGEN). « C’est votre journée et vous aurez la parole », nous dit France Colon, chargée du dossier « métiers du Handicap » à la CFDT.
Le matin : témoignage d’AVSociale, d’AVScolaire, d’ATSEM (Agent Territorial Spécialisé en Ecole Maternelle) travaillant à l’intégration scolaire, d’Emploi de Vie Scolaire (EVS) et rebonds de la salle.
Puis on mange.
L’après-midi est prévu un travail en atelier autour de militant CFDT, AVSociale et AVScolaire mélangé (les AVSociale sont au moins trois fois plus nombreuses que nous). France Colon, animatrice de cette journée, nous explique : « il vous faudra dégager trois axes de revendications communes. C’est votre journée et vous aurez la parole ».
Interloqué, je lève la main. On me donne la parole.
« Excusez-moi mais comment peut-on dégager des revendications communes alors même qu’on n'a pas du tout le même statut ? Les AVSociale ont un diplôme, ce qu’elles font est un métier, alors que nous c’est une fonction… »
« Vous aurez des militants de la confédération avec vous pour répondre à vos questions, ne vous inquiétez pas, c’est VOTRE journée et vous aurez la parole », me répond-elle.
Ce n’est pas peu dire que les ateliers commencent avec en moi l’impression grandissante que le chemin des réflexions est bien trop balisé pour que ces dernières en soient vraiment. L’impression d’être un troupeau qu’on conduit gentiment là où on veut le conduire.
Mais je m’inquiète sûrement pour rien, après tout, c’est notre journée et nous aurons la parole.
Les ateliers en route, c’est tout de suite que les « militants de la Confédération » (dans mon groupe ils étaient trois, un enseignant, un coordinateur AVS et une TISF –anciennement les travailleuses familiales- responsable d’une structure employant des AVSociale) proposent « d’imaginer » un métier commun simplement nommé « Auxiliaire de Vie » avec une formation commune et des « modules » de spécialisation pour travailler à la « compensation » des personnes handicapées de tous les âges.
Et employés par les Conseils généraux.
Cette « proposition » qu’on nous proposait « d’imaginer » fut l’axe central du travail de tous les groupes réunis en ateliers, la mise en commun postérieure nous le démontra .
Je ne suis pas a priori contre cette idée mais absolument pas a priori pour non plus.
Mais ce qui m’apparaît comme évident c’est la manœuvre crapuleuse de la CFDT qui, sous prétexte de réunir des personnels et les faire travailler à une réflexion sur ce que pourraient être une action syndicale qui leur serait propre, sous prétexte de s’afficher, au nom de ses « valeurs » (un mot entendu dix fois par heure) porter des revendications qui émaneraient directement de ces personnels, en fait les instrumentalise pour les faire aboutir gentiment à penser à des idées déjà eues sans à aucun moment aborder les enjeux de son application.
Enjeux qui restent obscurs pour moi mais qui me font pressentir quand même que tout n’est pas aussi simple que de déclamer « défendre des valeurs » et « travailler dans l’intérêt des personnes handicapées » et dans « l’esprit de la loi de février 2005 » pour laquelle « la CFDT s’est battue ».
Re-situer cette initiative (de créer un nouveau métier ajusté sur mesure à une loi) dans le cadre du champ du travail social et de ses actuelles réalités me paraît quand même le préalable incontournable qui empêche dans un premier temps de s’extasier sans retenue sur « la qualité du travail fourni » et la « pertinence des idées » (qui venaient de nous, bien entendu), comme ont pu le faire les secrétaires de chaque fédération présente quand il sont arrivés à une demie-heure de la fin de la journée pour nous délivrer leur discours de clôture.
Avant d’exposer mes interrogations, je voudrais me faire le relais des expressions des AVSociales qui ont émergé lors de cette journée du 7 juin. Au passage, il est intéressant de noter que les discussions ont tellement été centrés sur l’idée de fond de réunir les deux métiers que beaucoup d’éléments exprimés par les AVSociales sur la réalité de leur travail et de leur emploi ont semblé s’évanouir aussi vite qu’ils étaient parlés. (Je me demande si elles aussi ne se sont pas senties également utilisées tant leur parole se voyait tout au long de la journée reçue comme si elle était « hors-sujet »).
J’ai retenu ceci :
- les AVSociale ont un DEAVS (Diplôme D’Etat)
- en immense majorité des emplois associatifs
- beaucoup de temps partiels ou de mi-temps
- manque de reconnaissance et de considération par les métiers côtoyés (médecins, travailleurs sociaux)
- confusion fréquente par ces mêmes personnes avec les fonctions d’aide ménagère
- recrutement de plus en plus fréquent par les employeurs (sur des postes occupables par des AVSociale) de personnes à temps partiel n’ayant pas le DEAVS
- parfois travail effectué dépasse celui qui correspond aux fonctions (en situation d’intervention, parfois obligation ressentie de faire le travail d’infirmière ou d’aide soignante ou d’aide ménagère, absentes, avec toutes les conséquences juridiques imaginables en cas de problème)
- … (je n’ai pas tout retenu)
Mes interrogations concernant un éventuel métier d’ « Auxiliaire de Vie » sont les suivantes, et je compte sur ceux et celles chez qui elles feront échos pour tenter d’en éclaircir un peu les contours :
- Quelle place à côté des autres métiers du travail social ?
- Pourquoi retirer les AVScolaire de l’Education Nationale alors même que leur mission est liée à l’école et qu’un AVScolaire à l’école intervient aussi auprès des autres enfants ?
- Pourquoi élargir la base d’un métier déjà en grande difficulté ?
- Quelle pertinence de créer un nouveau métier aux côtés des métiers « historiques » du travail social dont les missions recouvrent déjà celles qui seraient propres aux « Auxiliaire de Vie » ?
Pour moi, et c’est déjà l’esquisse d’un avis, cette idée (qui vient de nous, bien entendu, hein, pas de la CFDT…) induit de favoriser ce même mécanisme à l’œuvre actuellement au travers des politiques sociales et qui consiste en l’affaiblissement (tant en terme d’effectif des corps professionnels qu’en terme de conditions de travail et de position dans les circuits de prise en charge –bien que tout cela soit intimement lié) des métiers historiques du travail social (éducateurs, assistant social, moniteur-éducateur, conseillère en ESF) parallèlement (et de manière concomitante) à la création de dits « nouveaux métiers », souvent très précaires (et quand ce n’est pas statutairement – comme les AVScolaire- c’est dans la manière d’être employé – comme les AVSociale -) et personnifiant à eux seuls la notion d’individualisation du rapport au travail.
Ou, de manière plus claire, comment mettre dos-à-dos des personnes qui devraient travailler main dans la main.. comment fragmenter le champ professionnel du travail social et de l’enseignement pour se débarrasser de la place trop importante prise par ces métiers « improductifs » dans la défense des vestiges de la construction historique qu’est le Droit du Travail.
Créer un nouveau métier c'est créer une nouvelle concurrence sans culture professionnelle, c'est dévaluer le champ professionnel du travail social au profit d'une utilisation précaire accrue des personnels.
Voilà une partie, pour moi, des enjeux de ce genre de « revendications » portés, au nom des « valeurs » et des intérêts « non idéologiques » et « non protestataires » de la CFDT, syndicat de pouvoir.
Au moins si cette fonction apparaît dans les années à venir (avec le label « idée des salariés, produit du travail des personnels réunis grâce à la CFDT » alors même qu’on a été manipulés pour servir de caution à cette proposition) je saurais avoir vécu de l’intérieur la naissance d’une réforme dite « sociale » tout autant que la réalité de sa genèse.
Merci de réagir à tout ça.