PPRE et projet aide spécialisée
Posté : 15 nov. 2006 19:47
Voici pour information une copie de courriel adressé à des syndicats départementaux et nationaux :
"Bonjour,
Dans la mesure où cela ne concerne ni un seul syndicat ni ma seule expérience professionnelle, je m'adresse à tous les syndicats enseignants. Voici pour information des informations et des questions sur un problème rencontré avec la mise en place des PPRE.
Celles-ci ne sont très certainement pas spécifiques à mon département. Nous nous retrouvons tous, à divers échelons de responsabilité (inspections comprises apparemment), avec un dispositif complexe à gérer et des difficultés pour le faire ; dispositif soit mal pensé avant sa mise en œuvre et précipité ou au contraire bien pensé politiquement en cohérence avec la LOLF, etc.
Dans une circonscription, il nous a été dit que nous n'avions plus à remplir le volet « projet d’aide » du logiciel AIS si un PPRE était rempli pour les élèves concernés. Dans ce cas, le projet d'aide doit être écrit sur le document PPRE. Cette décision aurait été prise au niveau académique.
Raison formulée par un inspecteur : pour alléger les documents à remplir par les enseignants et ne pas faire double emploi.
Ce souci est louable, d'autant plus que la partie mise en œuvre du projet d’aide du logiciel AIS/enquête, imposé dans notre département, n'était pas la plus adaptée, le logiciel visant plusieurs objectifs dont l'évaluation par l'administration.
Avec les PPRE, il n'était plus utile de remplir la partie concernant l'enseignant de la classe sur l’imprimé d’aide proposé, alors même que ce dernier doit écrire ce qu'il propose comme différenciation pédagogique dans le cadre d'un PPRE pour les élèves en difficulté.
Le volet demande d’aide renseigné par l’enseignant de la classe et celui concernant le traitement de la demande par le RASED doivent toujours être remplis sur le logiciel et transmis.
Remarque : J'apprécie de ne plus avoir à faire remplir la partie projet du logiciel AIS, même si déjà, je ne transmettais à l'administration que les données quantitatives pouvant, seules, être traitées par ce logiciel.
Mais il ne me paraît pas adapté pour les enseignants spécialisés, à la fois sur le plan pratique et symbolique (spécificité de l'aide spécialisée) de remplir une partie d'un PPRE comme projet individuel d'aide spécialisée.
Parce qu'il y a à concilier le PPRE et l'aide spécialisée selon les textes en vigueur, je cherche comment faire.
Voici l'état d'un tâtonnement personnel : Conformément à la circulaire 2002-113, je remplis donc un projet d'aide spécialisée (modification du volet C à partir d'autres exemples de projet individuel trouvés sur le Net). J'en informe les enseignants des classes et je ne note que des éléments du projet d'aide spécialisée sur le PPRE dans la partie Mise en oeuvre après avoir fait une place non prévue dans le document proposé. A ce sujet, du fait qu'il n'y a pas de document national (un bien ou un mal : à discuter), les documents utilisés par les circonscriptions sont plus ou moins lourds à remplir.
Les signatures de l'élève, des parents, de l'enseignant de la classe et du directeur sont demandées. J'avais pourtant lu que l'élève ne devait plus signer. Qu'en est-il ?
La logique choisie d'intégrer complètement le projet d'aide spécialisée dans un PPRE a des aspects qui peuvent poser problème :
- de fait, les élèves qui sont pris en charge par l'aide spécialisée ne sont plus du tout "anonymes" pour l'administration. C'est sans doute moins grave lorsqu'un inspecteur garde ses renseignements, ... mais ceci rajouté à "base élèves", n'y a-t-il pas des risques en relation avec le projet de loi sur "la prévention de la délinquance" ?
- il n'est pas possible de tout noter dans le PPRE destiné aux parents, à la fois dans la manière de formuler des objectifs pédagogiques, des domaines d'action... et des remarques, observations dans le domaine psychopédagogique, cognitifs... Les parents doivent être informés du projet d'aide spécialisée mais n'ont pas à le signer.
- les durées du PPRE concernant principalement l'aide apportée en classe ou au sein de l'école peuvent être très différentes pour un projet d'aide spécialisée concernant les enfants en plus grande difficulté.
- Quelle spécificité de l'aide spécialisée ? Quelle reconnaissance de l'aspect psychopédagogique de l'aide spécialisée ? Quelle prise en compte de l'enfant comme sujet dans tout ce dispositif ? De fait, il y a beaucoup d'aide spécialisée à dominante pédagogique par défaut d'aide G, surtout au début des projets d'aide. Etc.
- Difficile de participer aux réunions PPRE avec les enseignants lorsque l'on travaille sur plusieurs écoles alors même que d'autres réunions de concertation sont nécessaires dans les RASED…
Que pensez-vous de tout cela ? Avez-vous des informations différentes ? Envisagez-vous une concertation entre syndicats sur le sujet ?...
Merci d'avance et salutations militantes. Une enseignante spécialisée E intinérante en ville."
"Bonjour,
Dans la mesure où cela ne concerne ni un seul syndicat ni ma seule expérience professionnelle, je m'adresse à tous les syndicats enseignants. Voici pour information des informations et des questions sur un problème rencontré avec la mise en place des PPRE.
Celles-ci ne sont très certainement pas spécifiques à mon département. Nous nous retrouvons tous, à divers échelons de responsabilité (inspections comprises apparemment), avec un dispositif complexe à gérer et des difficultés pour le faire ; dispositif soit mal pensé avant sa mise en œuvre et précipité ou au contraire bien pensé politiquement en cohérence avec la LOLF, etc.
Dans une circonscription, il nous a été dit que nous n'avions plus à remplir le volet « projet d’aide » du logiciel AIS si un PPRE était rempli pour les élèves concernés. Dans ce cas, le projet d'aide doit être écrit sur le document PPRE. Cette décision aurait été prise au niveau académique.
Raison formulée par un inspecteur : pour alléger les documents à remplir par les enseignants et ne pas faire double emploi.
Ce souci est louable, d'autant plus que la partie mise en œuvre du projet d’aide du logiciel AIS/enquête, imposé dans notre département, n'était pas la plus adaptée, le logiciel visant plusieurs objectifs dont l'évaluation par l'administration.
Avec les PPRE, il n'était plus utile de remplir la partie concernant l'enseignant de la classe sur l’imprimé d’aide proposé, alors même que ce dernier doit écrire ce qu'il propose comme différenciation pédagogique dans le cadre d'un PPRE pour les élèves en difficulté.
Le volet demande d’aide renseigné par l’enseignant de la classe et celui concernant le traitement de la demande par le RASED doivent toujours être remplis sur le logiciel et transmis.
Remarque : J'apprécie de ne plus avoir à faire remplir la partie projet du logiciel AIS, même si déjà, je ne transmettais à l'administration que les données quantitatives pouvant, seules, être traitées par ce logiciel.
Mais il ne me paraît pas adapté pour les enseignants spécialisés, à la fois sur le plan pratique et symbolique (spécificité de l'aide spécialisée) de remplir une partie d'un PPRE comme projet individuel d'aide spécialisée.
Parce qu'il y a à concilier le PPRE et l'aide spécialisée selon les textes en vigueur, je cherche comment faire.
Voici l'état d'un tâtonnement personnel : Conformément à la circulaire 2002-113, je remplis donc un projet d'aide spécialisée (modification du volet C à partir d'autres exemples de projet individuel trouvés sur le Net). J'en informe les enseignants des classes et je ne note que des éléments du projet d'aide spécialisée sur le PPRE dans la partie Mise en oeuvre après avoir fait une place non prévue dans le document proposé. A ce sujet, du fait qu'il n'y a pas de document national (un bien ou un mal : à discuter), les documents utilisés par les circonscriptions sont plus ou moins lourds à remplir.
Les signatures de l'élève, des parents, de l'enseignant de la classe et du directeur sont demandées. J'avais pourtant lu que l'élève ne devait plus signer. Qu'en est-il ?
La logique choisie d'intégrer complètement le projet d'aide spécialisée dans un PPRE a des aspects qui peuvent poser problème :
- de fait, les élèves qui sont pris en charge par l'aide spécialisée ne sont plus du tout "anonymes" pour l'administration. C'est sans doute moins grave lorsqu'un inspecteur garde ses renseignements, ... mais ceci rajouté à "base élèves", n'y a-t-il pas des risques en relation avec le projet de loi sur "la prévention de la délinquance" ?
- il n'est pas possible de tout noter dans le PPRE destiné aux parents, à la fois dans la manière de formuler des objectifs pédagogiques, des domaines d'action... et des remarques, observations dans le domaine psychopédagogique, cognitifs... Les parents doivent être informés du projet d'aide spécialisée mais n'ont pas à le signer.
- les durées du PPRE concernant principalement l'aide apportée en classe ou au sein de l'école peuvent être très différentes pour un projet d'aide spécialisée concernant les enfants en plus grande difficulté.
- Quelle spécificité de l'aide spécialisée ? Quelle reconnaissance de l'aspect psychopédagogique de l'aide spécialisée ? Quelle prise en compte de l'enfant comme sujet dans tout ce dispositif ? De fait, il y a beaucoup d'aide spécialisée à dominante pédagogique par défaut d'aide G, surtout au début des projets d'aide. Etc.
- Difficile de participer aux réunions PPRE avec les enseignants lorsque l'on travaille sur plusieurs écoles alors même que d'autres réunions de concertation sont nécessaires dans les RASED…
Que pensez-vous de tout cela ? Avez-vous des informations différentes ? Envisagez-vous une concertation entre syndicats sur le sujet ?...
Merci d'avance et salutations militantes. Une enseignante spécialisée E intinérante en ville."