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Un texte d’Eugène Michel
 

Notre existence est tellement inséparable d’autrui que, dès qu’un écart trop important survient, le sentiment de solitude apparaît. Celui-ci résulte d’une pensée de privation de la relation. À l’inverse, si l’écart avec autrui se réduit trop, c’est un sentiment d’oppression qui surgit. Nous oscillons entre sujétion et délaissement.

La solitude est le plus souvent affective lorsque l’être s’estime peu entouré, qu’il se juge en manque d’amitié ou d’amour. Elle peut aussi être générée par des circonstances trop individuali­santes comme la maladie ou le grand âge.

Le sentiment de solitude est également inhérent à l’exploration et à la créativité. Dès qu’un être cherche à produire du nouveau, il se retrouve en moindre visibilité d’autrui, la distance augmente.

Nous craignons à juste titre la solitude. L’art est de ne jamais la laisser s’installer. Mais nous devons aussi admettre qu’elle nous apporte certains des moments les plus intenses de notre existence, en particulier lorsque nous nous retrouvons seuls en pleine nature. Le retour fugace vers le monde d’avant la parole et l’écrit, le monde purement sensoriel et gestuel, nous apporte une félicité, nous apaise.

 
24 avril 2017

 
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Dernière révision : lundi 24 avril 2017 – 20:30:00
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