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Parcours scolaire des élèves intellectuellement précoces
ou manifestant des aptitudes particulières à l’école et au collège

 

Circulaire n° 2007-158 du 17 octobre 2007


B.O.E.N. n° 38 du 25 octobre 2007
NOR : MENE0701646C
MEN DGESCO A1-1/ A1-2

Texte adressé aux rectrices et recteurs d’académie ; aux inspectrices et inspecteurs d’académie, directrices et directeurs des services départementaux de l’éducation nationale ; aux inspectrices et inspecteurs d’académie, inspectrices et inspecteurs pédagogiques régionaux ; aux inspectrices et inspecteurs chargés des circonscriptions du premier degré


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La loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école prévoit, dans son article 27 codifié 321-4, une meilleure prise en charge des élèves intellectuellement précoces ou manifestant des aptitudes particulières et qui montrent aisance et rapidité dans les activités scolaires, “notamment par des aménagements appropriés”.

Un grand nombre de ces élèves poursuivent une scolarité sans heurt, voire brillante, il n’y a pas de mesure particulière à prendre pour eux, leur parcours scolaire s’organisant sans que l’on sache le plus souvent qu’ils sont intellectuellement précoces.

D’autres manifestent des difficultés dans leurs apprentissages ou dans leurs comportements qui peuvent être sensibles dès l’école maternelle. Elles sont cependant plus nettes dès le début de l’école élémentaire et plus encore au collège où elles se trouvent amplifiées par la période de l’adolescence. Des investigations mettent alors en évidence leur précocité intellectuelle.

À partir d’un dialogue avec la famille et avec l’éclairage des psychologues scolaires, l’école apporte des réponses prenant différentes formes, associées ou pas : enrichissement et approfondissement dans les domaines de grande réussite, accélération du parcours scolaire, dispositifs d’accueil adaptés.

Pour prendre pleinement leur sens et être généralisées ces mesures supposent :

Cela implique des efforts importants en matière d’information et de formation en direction des personnels du 1er et du 2nd degrés.

En formation initiale, le cahier des charges des IUFM prévoit comme l’une des compétences professionnelles la capacité à prendre en compte la diversité des élèves. Il conviendra donc d’attirer l’attention sur ce point afin de s’assurer que la problématique de la précocité est traitée à ce titre.

En formation continue, dans le premier degré comme dans le second degré, des actions de formation des enseignants doivent être organisées de façon à les sensibiliser à cette problématique et à leur permettre de différencier leurs pratiques.

En outre, il est souhaitable d’opter pour des actions plus ciblées en direction de deux autres catégories de personnels : les directrices et directeurs d’écoles ainsi que les principaux de collèges d’une part, les psychologues scolaires et les conseillers d’orientation-psychologues d’autre part. Des mesures concrètes peuvent rapidement être mises en œuvre dans ces deux directions comme :

Cet ensemble de mesures coordonnées aux niveaux académique et départemental doit permettre une mise en œuvre rapide et efficace de la loi. Il n’y a pas lieu de conduire un dépistage systématique. En revanche, chaque fois qu’un élève manifeste un mal être à l’école ou au collège, un trouble de l’apprentissage ou du comportement, ou simplement que ses parents en font la demande, la situation doit être examinée sans attendre, et les éventuelles mesures adaptées doivent être prises.

Afin de favoriser la mise en œuvre de ces mesures, un groupe national sera créé pour élaborer un guide d’aide à la conception de modules de formation réunissant des ressources documentaires et des pistes méthodologiques. Ce groupe sera également chargé du repérage des bonnes pratiques, visant à faire mieux connaître les réponses possibles et en garantir la mise en œuvre.

Les rectrices et recteurs d’académie, les inspectrices et inspecteurs d’académie, directrices et directeurs des services départementaux de l’éducation nationale, mobiliseront les corps d’inspection du premier et du second degrés pour définir les stratégies locales de mise en œuvre de ces mesures. Ils s’appuieront pour ce faire sur les IUFM et leurs formateurs, ainsi que sur les ressources des associations dont certaines représentent une expertise précieuse en la matière.

Pour le ministre de l’éducation nationale et par délégation,
Le directeur général de l’enseignement scolaire
Jean-Louis NEMBRINI


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