Un texte d’Eugène Michel
Le succès du développement humain depuis l’invention de l’imprimerie et la révolution industrielle est appréciable : nous sommes plus nombreux, nous vivons plus longtemps et nous nous déplaçons beaucoup plus. Cependant cela semble nous mener directement vers un anéantissement digne de celui d’une colonie de bactéries. Notre boîte de Petri est certes grande – c’est la planète – elle n’en est pas moins circonscrite.
Les signaux d’alarme se multiplient : surpopulation, réchauffement climatique, pollution de l’air, des mers et des sols, sixième extinction animale, épuisement des ressources naturelles, effondrement financier, risque nucléaire, etc. Les inquiétudes deviennent si nombreuses qu’on ne peut plus savoir lesquelles sont prioritaires.
Si le genre Homo est né il y a environ deux millions d’années, ses inventions de la parole et plus encore de l’écrit doivent être considérées comme très récentes. Mais du fait de leur trop grande efficacité, ces deux outils sont en train d’anéantir notre écosystème, et donc nous-mêmes !
Les quelques deux cents pays du monde commencent à comprendre qu’une concertation est indispensable, non seulement pour éviter les guerres – objectif de l’ONU – mais aussi pour analyser les bouleversements provoqués par l’activité humaine. Si la modération est une qualité individuelle, comment la mettre en œuvre collectivement ?
09 novembre 2017
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