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Chronique 37
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Un texte de M. Barthélémy
 

Dans une chronique précédente, je m’interrogeais sur ce qui pouvait conduire les enseignants référents d’un département, les Bouches-du-Rhône en l’occurrence, à fonder et à adhérer en totalité à une association départementale d’enseignants référents sur des revendications qu’un syndicat professionnel et généraliste ne pourrait pas reprendre à son compte.


Je doute fort que le SNUipp lise ces chroniques, mais il se trouve que j’ai participé mercredi dernier à la 1ère journée nationale des référents organisée par ce syndicat, initiative dont je me réjouis (enfin !) et qui a tenu, je crois, toutes ses promesses.

Il est apparu très vite, à la quarantaine de référents présents et venant de toute la France, qu’il y a lieu de se battre dans deux directions, simultanément : celle des revendications catégorielles en termes de revalorisation financière et de diminution de la charge de travail ET celle d’une meilleure définition des missions de l’enseignant référent, plaque tournante de la prise en compte du handicap à l’école (au sens extensif de lieu où l’enfant apprend, de la maison à l’établissement spécialisé). Manifestement, le syndicat est prêt à revenir sur sa doctrine de base « égalité de traitement » pour aller dans le sens de la reconnaissance d’une spécificité du métier d’enseignant référent, spécificité reconnue en espèces sonnantes et trébuchantes...


Invité de l’après-midi, Pierre-François Gachet, le chef du bureau ASH à la DESCO et auteur des textes conséquents à la loi de 2005 a, dans un exercice de haute voltige, présenté la conception qui a présidé à la naissance de cette fonction nouvelle au sein de l’Éducation nationale « qui est légitime dans des lieux où même l’inspecteur d’académie n’a pas de légitimité » (les établissements médico-sociaux, par exemple)...

L’horizon affiché : 10 référents pour 1.000 élèves handicapés en 2010. Rapportés aux 175.000 élèves handicapés actuellement recensés et aux 1.275 emplois effectifs en 2008, manquent encore près de 500 équivalents temps plein. Si l’on tient compte des 75.000 jeunes en établissements pour lesquels aucun PPS n’a cours et dont les référents, depuis les textes d’avril sur les unités d’enseignement, ont à se préoccuper, ce sont 1.250 postes qui vont manquer - soit le doublement de l’effectif actuel. En deux rentrées scolaires, j’avoue n’y pas croire. D’autant que cette moyenne nationale actuelle de 8,4 référents pour 1.000 élèves handicapés cache de criantes disparités entre les 13 % de certains académies et les 6 % de certaines autres...

Deux « scoops » (?) pour finir : la réécriture de la circulaire 2002-113 sur les CLIS (mais aussi sur les RASED...) est achevée et à la signature du ministre ; et la refonte de la 2002-111 sur l’architecture générale de l’ASH achèvera la rénovation en cours de l’édifice.


Maintenant, de l’effet d’annonce à la réalité en actes ? Chiche, M. le chef de bureau ! Mais quel poids politique face à la machine à broyer à l’œuvre actuellement ?

M. Barthélémy
16 juin 2009

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Pour écrire à M. Barthélémy : “monsieurbarthelemy–AROBASE–gmail.com” (...en remplaçant bien sûr “–AROBASE–” par “@”)

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