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Un texte d’Eugène Michel
 

L’écriture est un dessin codifié. Quel affinement du corps ! Il lui faut d’abord savoir tracer des petits signes réguliers, puis apprendre l’alphabet, enfin mémoriser la convention de sens et de sons des mots établie par la parole.

Le geste se précise jusqu’à un simple mouvement du poignet et des doigts, ce qui implique un contrôle neuronal et musculaire très avancé. Le regard se focalise sur les signes et doit se montrer apte à détecter le moindre point.

Depuis les hiéroglyphes et les cunéiformes, l’écriture s’est améliorée et répandue universellement. Elle a généré la science, qui n’existe pas sans elle. Elle a créé aussi les documents de propriété privée et l’argent, ce qui a bouleversé les relations humaines.

Les progrès de l’écriture jusqu’au numérique d’aujourd’hui ont été réalisés en un temps minime comparé aux centaines de milliers d’années des temps anthropologiques. Cette rapidité est due aux apports exceptionnels de cet outil corporel : il permet la mémorisation et la transmission, et donc, l’appropriation, la comptabilité, la narration, la stabilisation du raisonnement, le divertissement, etc.

L’écriture est en soi une lecture immédiate puisque le scripteur doit vérifier visuellement la pertinence de ce qu’il trace. Puis, chacun peut profiter du travail accompli.

Contrairement à la parole qui nécessite un interlocuteur, l’écriture est un acte individuel, de même que la lecture silencieuse. Il en résulte une individualisation proportionnelle à la pratique, qui contribue à une nouvelle extension de la relation au monde.

 
25 janvier 2016

 
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Dernière révision : lundi 25 janvier 2016 – 12:00:00
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