Un texte d’Eugène Michel
Notre intelligence, c’est une bougie en plein vent.
Jules Renard
Nous dirons que l’intelligence est universelle : exister, c’est posséder nécessairement une forme de compréhension du monde.
Cependant, on pense habituellement qu’il y a chez les humains des degrés divers d’intelligence. Par exemple, en fonction de l’habileté à manier la logique portée par les mots prononcés ou regardés, ou dans l’art de jongler avec une large palette de connaissances.
Mais, puisque les humains élargissent leur relation au monde selon les étapes successives, familiale, collective et individuelle, on peut émettre l’idée que l’intelligence s’amplifie de la même façon.
L’intelligence humaine ajoute donc en gigogne une intelligence collective, puis une intelligence individuelle à l’intelligence première, familiale. Ces trois intelligences, loin d’être abstraites, se développent grâce à l’affinement des quatre outils : les sens, les gestes, la parole et l’écrit.
Les étapes aident à comprendre l’organisation affective et sociale, tandis que les quatre outils permettent de délimiter les problématiques prioritaires, puis d’œuvrer à leur résolution.
L’intelligence implique alors l’exercice de qualités telles que l’écoute, la patience, la persévérance, la volonté, une dialectique perpétuelle entre audace et prudence.
18 avril 2016
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