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Un texte d’Eugène Michel
 

Après la reptation, l’invention de la marche à deux, quatre, six pattes, etc., a augmenté nettement l’efficacité du déplacement animal.

La bipédie n’est pas propre aux singes ni aux humains puisque la plupart des oiseaux l’emploie. Mais plutôt que de posséder des ailes, nous utilisons nos mains. La vie dans les arbres a créé la différence.

L’acquisition de la marche chez le jeune enfant d’un an, quelle conquête, quelle joie ! Double fonction d’un seul coup : se déplacer facilement et pouvoir tenir quelqu’un ou quelque chose. On peut amortir la chute, transporter un objet, attaquer une proie.

De plus, la tête, qui est porteuse des organes d’analyse de l’environnement, s’éloigne du sol.

Des millions d’années plus tard, quand on marche, il faut penser que les mécanismes ancestraux s’activent toujours. En promenade, nous sommes comme à la chasse, ne serait-ce qu’à celle des paysages, des visages, des événements.

Et surtout nous pensons mieux. Ce n’est pas par hasard si les meilleures conversations se développent dans le mouvement, si les meilleures idées naissent en marchant. La marche oxygène le cerveau, le geste stimule les neurones.

La pensée est née de la recherche d’une meilleure efficacité pour obtenir ce dont on a besoin : prolongement de la marche, elle est l’outil de chasse par excellence, puis celui de l’échange.

 
13 juin 2016

 
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