On connaissait la dysphasie, la dyslexie,
la dysorthographie, la dyscalculie...
Texte de Guy Trigalot
Professeur des écoles spécialisé, maître E en Réseau d’Aides de ZEP depuis 1991
Membre fondateur de l’AME 49 (association de maîtres E) en 1997
Ex-secrétaire adjoint de la FNAME (Fédération Nationale des Associations de Maîtres E)
On connaissait la dysphasie, la dyslexie, la dysorthographie, la dyscalculie...
Si la première recouvre bien un trouble sévère de la parole (problème de communication et d’élocution), la seconde relève davantage du mystère, du territoire vierge à défricher et coloniser, voire du fantasme ou du charlatanisme.
Quelques remarques :
• elle a fait les choux gras de certains fanatiques de l’explication neuro-biologique et du combat anti-psy (Pr Debray-Ritzen entre autres, dans les années 1970).
• la réaction première des parents d’enfants en difficulté par rapport à la lecture est de se ruer chez l’orthophoniste, spécialiste “médical” de cette “maladie” et bénéficiaires directs du phénomène.
• on en vient même à créer des questionnaires pour la détecter dès 2 ans (!), alors que l’on ne peut parler de dyslexie que lorsque la difficulté face à l’écrit persiste après 7 ans.
D’accord pour prévenir les difficultés, mais attention à ne pas parler de tests anti-dyslexie.
Les deux autres “dys...” traduisent bien ce besoin de néologismes pseudo-scientifiques qui font penser que l’on a une docte maîtrise du problème, et qui d’ailleurs échappent au commun des mortels qui ne comprennent même pas le titre.
Alors pour sacrifier à cette mode... je propose la définition de nouveaux troubles, tels que :
Guy Trigalot
Juin 2001
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